Objectif: L’objectif de cette étude était d’évaluer le potentiel de bioremédiation de deux méthodes utilisant l’action de l’eau sur les fonds de bassins de crevettes.
Contexte:
Ces dernières années de nombreuses fermes connaissent des chutes de rendement importants. L’un des facteur mis en cause dans ce déclin est le vieillissement des fonds de bassin qui connaissent une acidification liée aux élevages successifs. En ce sens, le projet « Fond de bassin » a été initié à la demande des Provinces Sud et Nord, du groupement des fermes aquacoles et de l’ADECAL Technopole, dans le but d’améliorer les performances de production des bassins crevette, en évaluant différents leviers afin de rééquilibrer les paramètres physico-chimiques des sédiments. Dans le cadre de ce projet, différentes approches de remédiation des fonds de bassins sont testées. La première consiste à neutraliser l’acidité des sols par l’apport d’amendements calciques et la deuxième qui fait l’objet de la présente étude à évaluer différentes méthodes de bioremédiation des sols par action de l’eau via l’application de flushs ou la réalisation d’une jachère en eau.
Méthodologie:
a) Analyses des sols avant élevage, après flush et après élevage
b) Analyses des eaux en entrée et en sortie de flush
c) Suivi des performances zootechniques des élevages
d) Analyse des eaux de vidange au moment de la pêche
Résultats et conclusions:
La réalisation d’un flush semble permettre de diminuer l’acidité nette des sédiments avant remise en eau et l’élevage présente globalement de meilleures performances qu’un élevage réalisé sans flush.
L’analyse des sédiments avant et après jachère en eau montre également une diminution de l’acidité nette des sédiments, cependant moins marquée que pour le flush.
Les eaux de vidanges ne montrent pas de rejets importants de métaux, mais une légère augmentation du taux de manganèse et de nickel lors du 1er flush.