Encore peu développée, l’ostréiculture de l’huître de roche (Saccostrea echinata), offre un potentiel considérable pour le développement durable de l’industrie aquacole des régions tropicales. En effet, en plus d’être riche en protéines, acides gras insaturés et oligoéléments, cette espèce présente l’avantage de ne nécessiter l’apport d’aucun intrant alimentaire, d’eau douce ou d’engrais pour sa croissance.
Le sous-développement de l’ostréiculture tropicale s’explique par plusieurs facteurs principalement liés à un déficit de connaissance des espèces indigènes cibles et à un manque de recherche et développement dans le domaine. C’est pourquoi aucune écloserie d’huître n’a vu le jour en Nouvelle-Calédonie, laissant cette activité reposer essentiellement sur la collecte de naissains dans le milieu naturel. Ce mode d’approvisionnement étroitement lié aux conditions environnementales fluctue en fonction des variations climatiques et ne permet pas de sécuriser l’approvisionnement en naissains nécessaire au développement d’une filière.
Ce document détaille l’itinéraire technique mis en place pour élargir les connaissances sur l’huître de roche de Nouvelle-Calédonie et soutenir le développement de cette filière. Il a pu être élaboré grâce au soutien financier de l’Union Européenne (11ème Fond Européen de Développement régional), dans le cadre du Projet Régional Océanien des Territoires pour une gestion durable des Ecosystèmes (PROTEGE).